Quels sont les modes d’hébergement adaptés aux personnes souffrant de troubles du comportement?

Si votre proche souffre de troubles sévères du comportement, en raison d’une maladie neurodégénérative comme la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence, et qu’il devient de plus en plus difficile de gérer des situations de crise, sachez qu’un séjour  temporaire ou permanent au sein d’une structure adéquate peut s’avérer bénéfique. Dans un cadre sécurisé, la personne peut bénéficier d’une sérieuse thérapie médicamenteuse et comportementale.

De telles structures se trouvent au sein des EHPAD et des maisons de retraite médicalisées. Il s’agit de petites unités de vie, type Cantou, d’unité d’hébergement renforcé (UHR) ou d’unité cognitivo- comportementale (UCC).

Ainsi, selon le degré des troubles du comportement, modéré ou sévère, il convient de choisir entre les différents modes d’accueil et/ou d’hébergement suivants:

Les Pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) situés au sein des EHPAD proposent en journée à des groupes de 12 à 14 résidents souffrant de troubles du comportement modérés, comme l’agitation, l’irritabilité, la déambulation, le repli sur soi, l’apathie ou la dépression, tout un panel d’activités sociales et thérapeutiques. L’espace de vie y est spécialement aménagé et les résidents évoluent dans un environnement rassurant, permettant la déambulation.

L’Unité de vie Cantou (Centre d’Animation Naturel Tiré d’Occupations Utiles) à vocation familiale accueille au sein de la maison de retraite, de l’EHPAD ou en unités indépendantes un nombre restreint de patients (maximum 20 personnes) souffrant de troubles du comportement modérés ou de la maladie d’Alzheimer.

Les Unités d’Hébergement Renforcées (UHR) sont prévues pour les résidents présentant des troubles perturbateurs sévères du comportement.
Ce sont des petites unités, accueillant nuit et jour 12 à 14 malades.
A la fois lieu d’hébergement et lieu d’activités, ces unités sont animées par des professionnels spécifiquement formés : les assistants de soins en gérontologie, un psychomotricien et/ou un ergothérapeute.
L’Unité Cognitivo-Comportementale (UCC) fait partie de la palette des unités spécifiques pour malades d’Alzheimer présentant des troubles du comportement. Située à l’hôpital, au sein des services de soins de suite et de réadaptation, elle accueille un nombre restreint de patients. France-Alzheimer fait état de 78 UCC opérationnelles en 2013 sur un objectif de 120. Le patient y est hébergé pour une durée limitée, notamment en période de crise.

L’Unité de soins longue durée (USLD) située au sein de l’hôpital héberge les personnes nécessitant les soins les plus lourds ainsi qu’une surveillance médicale constante.

Les avantages d’être hébergé au sein d’une unité de vie

• La personne est assistée et surveillée 24 heures sur 24. Elle ne court aucun danger, ni pour elle-même, ni vis-à-vis des autres. En effet, les troubles du comportement peuvent engendrer de graves dépressions et des états suicidaires. Seul, un suivi médical sérieux prévient ce genre de risque.
• Lorsqu’un traitement présente trop d’effets secondaires ou s’avère inefficace, il est aussitôt ajusté.
• Des psychothérapeutes sont présents ainsi qu’un personnel particulièrement formé et habilité à traiter les troubles du comportement. Les séances sont rapprochées et soutenues, ce qui augmente les chances d’amélioration de l’état de santé.
• Les personnes souffrant de troubles importants du comportement ont besoin de repos et d’attention, car ces symptômes sont éprouvants physiquement et moralement. Or, en maison de retraite médicalisée et en unités de vie, on veille sérieusement à la qualité de son sommeil et de son alimentation.
• Des groupes de parole sont organisés pour favoriser peu à peu le retour à une certaine sociabilité.
• Des animations variées et adaptées sont proposées aux patients.

Ainsi, au bout de quelques semaines, lorsque le traitement médicamenteux agit efficacement, la personne âgée reprend progressivement confiance en elle, grâce également aux effets de la thérapie comportementale .

On peut alors espérer un changement positif et une amélioration dans le comportement au quotidien.

D’autant que dans le cadre d’un séjour temporaire ou permanent, l’aidant peut prendre de son côté un répit salutaire et se ressourcer, en passant le relais à des professionnels habitués à traiter les troubles du comportement.

Les relations familiales s’apaisent généralement. Les bienfaits de ce type de séjour sont alors partagés.

Pour trouver une maison de retraite médicalisée, un EHPAD ou une unité de vie adaptée à votre proche souffrant de troubles du comportement, contactez les conseillers en gérontologie d’Hébergement Maison de Retraite au 0805 083 083. Ce service est entièrement gratuit pour les particuliers et les familles.