Quelles sont les personnes à risque de développer la maladie d’Alzheimer ?

Close-up portrait of an elderly woman in her home.Les personnes âgées sont les plus touchées puisque le facteur principal de risque reste l’âge. A 85 ans, une personne sur quatre est concernée par la maladie Alzheimer. Entre 90 et 95 ans, la proportion passe à une personne sur trois.

Pourtant, Alzheimer n’est pas la conséquence directe du vieillissement, et la majorité des personnes âgées ne sont évidemment pas affectées par Alzheimer, même celles qui présentent des pertes de mémoire.

On distingue en effet les troubles de la mémoire liés au vieillissement, de ceux d’ordre pathologique.
De plus, en France, on compte 32 000 personnes âgées de moins de 60 ans ayant développé la maladie d’Alzheimer. Chez ces jeunes patients, la cause est avant tout génétique.

Les femmes sont également plus nombreuses à développer la maladie d’Alzheimer.
La raison principale est qu’elles vivent plus longtemps que les hommes, or cette maladie survient surtout avec l’âge.
Ainsi 60% des malades d’Alzheimer sont des femmes. 73% d’entre elles sont âgées de plus de 80 ans.
Par ailleurs, selon certaines études, les changements hormonaux survenant à la ménopause, avec la chute des œstrogènes jusqu’alors protecteurs, pourraient également constituer un terrain à risque. Bien que des essais cliniques visant à compenser cette perte par un apport médicamenteux ne soient pas vraiment concluants.
D’autres études évoquent des explications génétiques, notamment en raison de l’influence du gène ADNP dans l’hippocampe, siège de la mémoire. Sa déficience observée chez les souris femelles augmenterait la prédisposition à Alzheimer.

Pour en savoir plus à ce sujet : http://siliconwadi.fr/16872/alzheimer-pourquoi-les-femmes-sont-plus-touchees

Les personnes hypertendues :
l’hypertension étant un facteur de risque avéré, celle-ci doit être sérieusement traitée afin de prévenir la survenue d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC), qui multiplie d’autant les chances de développer la maladie d’Alzheimer. D’autant que les traitements antihypertenseurs existent et sont efficaces.

Les diabétiques de type 2 :
Ils ont deux fois plus de risque de développer la maladie d’Alzheimer. Le diabète ayant des conséquences délétères sur le plan cardiovasculaire et également cognitif.

Les personnes obèses :
L’obésité représente un risque aggravé. D’où l’importance d’une alimentation équilibrée et variée, de type méditerranéen, incluant une quantité suffisante de fruits, légumes, poissons, huile d’olive etc…Le mode de cuisson, de préférence rapide, à la vapeur, plutôt que grillé ou frit constituent également des points essentiels dans la prévention et l’aggravation d’Alzheimer.
A noter que le cholestérol et la glycémie doivent être régulièrement contrôlés.

Les alcooliques et les fumeurs :
Ils présentent également des risques accrus de développer la maladie d’Alzheimer en vieillissant. En raison des complications cardiovasculaires engendrées par l’alcool et le tabac. Seul le vin rouge (1 à 2 verres par jour maximum) semble avoir, selon certaines études, un effet bénéfique sur la santé en général, ainsi que sur le plan cognitif.

Les personnes victimes de traumatismes crâniens, et notamment les boxeurs :
Ils sont plus sujets à développer la maladie d’Alzheimer, en raison des lésions cérébrales subies.

Les personnes dépressives :
La dépression peut être, en effet, un facteur déclenchant de la maladie d’Alzheimer, mais elle n’en est pas la cause. Par ailleurs, des personnes souffrant d’Alzheimer mais non diagnostiquées, sont souvent soignées à tort pour une dépression nerveuse. En raison des symptômes tels que les troubles du comportement, l’apathie, le repli sur soi, l’irritabilité.

Or, un diagnostic précis s’avère nécessaire car le traitement et la prise en charge sont bien évidemment tout à fait différents.

De plus, l’usage de somnifères, et notamment l’emploi prolongé de benzodiazépines peuvent avoir des conséquences graves sur la mémoire. Selon certains spécialistes, ils seraient à l’origine de milliers de cas d’Alzheimer.

Les personnes ayant fait de courtes études seraient plus exposées :
Ainsi que celles peu habituées à « faire travailler leur cerveau ». En cause, la réserve cognitive étant plus faible, le déclin s’avère plus rapide. A contrario, les personnes plus instruites, puisent dans leurs réserves cognitives, ce qui permet non pas d’éviter la maladie d’Alzheimer mais de la retarder.
A ce sujet, les bienfaits des exercices cérébraux tels que les mots-croisés, sodoku, le scrabble, bridge etc…sont nombreux. Certes, ils n’empêchent pas la survenue d’Alzheimer mais ils sont capables de retarder significativement le déclin cognitif et les pertes de mémoire.

Les personnes sédentaires, à faible mobilité, ne pratiquant aucune activité physique sont plus touchées :
Le sport, comme l’exercice physique régulier, y compris la marche quotidienne sont de bons moyens de retarder la maladie d’Alzheimer.
Une étude récente, publiée dans le magazine Neurology, portant sur des personnes âgées de plus de 75 ans vient de démontrer clairement que l’activité physique ralentissait l’apparition des lésions cérébrales liées à la maladie d’Alzheimer.
Par ailleurs, mener une vie sociale, sortir, rencontrer des gens, s’intéresser aux autres et faire preuve de curiosité intellectuelle, restent des valeurs sûres dans la prévention de la maladie. La solitude et l’isolement sont hélas des facteurs aggravants.

Les personnes dont un des parents souffre d’Alzheimer ne sont pas plus à risque que les autres. L’hérédité ne représente qu’1% des cas, il s’agit généralement de personnes ayant développé la maladie avant la soixantaine.

Enfin, si les spécialistes sont partagés sur l’utilité d’un dépistage précoce et systématique de la maladie d’Alzheimer parmi les personnes à risque, tous recommandent de consulter son médecin de famille en vue d’effectuer un diagnostic dès l’apparition des premiers symptômes: Perte de mémoire, troubles de l’orientation, du langage ou du comportement…