La Prestation Compensatoire du Handicap (PCH).

La Prestation Compensatoire du Handicap est destinée à compenser la perte d’autonomie d’une personne handicapée et âgée de moins de 75 ans -au-delà la personne peut bénéficier de l’APA- par une aide financière, technique et humaine.
Cette prestation peut être allouée à domicile comme en établissement, sous certaines conditions.
Ainsi, en 2013, ce sont 157 000 personnes qui ont pu bénéficier de cette prestation, dont 93% pour une aide humaine et 7% pour l’adaptation de leur logement au handicap.
En établissement, le résident peut continuer à percevoir la PCH, réduite, y compris en accueil de jour afin de financer son transport depuis le domicile.

PCH : Qui est concerné ?

• Les personnes âgées de moins de 75 ans, reconnues handicapées par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, à savoir celles présentant un handicap définitif nécessitant une aide pour se lever, se déplacer, s’alimenter, faire sa toilette, communiquer, s’orienter ou gérer sa sécurité.
• Les personnes disposant de ressources inférieures à 26 473,96 euros annuels pour une prise en charge à 100%. Sinon, l’aide est versée à 80% de son montant.
• Les personnes résidant régulièrement en France, à domicile ou en établissement.
• Les personnes résidant dans des établissements de santé frontaliers (Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie ou Espagne) faute de possibilité d’accueil adapté plus proche, peuvent également percevoir la PCH, sous réserve qu’elles effectuent des séjours compris entre 1 et 5 ans.

PCH : Quel est le montant ?

Versée par le Conseil Général du département de résidence, cette prestation varie selon les besoins spécifiques du demandeur et ses ressources annuelles, après une évaluation précise effectuée par une équipe pluridisciplinaire.
Les champs d’application de la PCH concernent :
L’aide humaine : aide-ménagère, assistante, service d’aide à domicile, aidant familial à savoir un membre de la famille qui n’est pas salarié pour cette aide.
Le tarif horaire pris en charge à 80% ou à 100% doit être compris entre 3,74 et 17,77 euros de l’heure.
Aide technique : Le montant maximal accordé pour une période de 3 ans est de 3960 euros
Aide à l’aménagement et à l’adaptation du logement au handicap : Maximum 10 000 euros par période de 10 ans.
Aide au transport, aménagement du véhicule et surcoût lié aux trajets notamment pour une personne devant se rendre régulièrement à l’hôpital ou dans un établissement de santé : Prise en charge à 80% ou à 100% dans la limite de 12 000 euros sur une période de 5 ans.
Aide animalière : Destinée à l’acquisition et à l’entretien d’un animal éduqué par des éducateurs qualifiés afin d’assister la personne handicapée. Le montant maximal est de 3000 euros par période de 5 ans.
Aides techniques spécifiques à domicile ou en établissement : lorsque celles-ci ne sont pas couvertes par l’établissement, le résident peut bénéficier d’une prise en charge par le biais de la PCH.
Pour connaitre les montants exacts de la PCH en 2015, selon vos ressources et vos besoins spécifiques, rendez-vous sur le site officiel Service-Public.fr en cliquant sur le lien suivant :
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F14749.xhtml

PCH : A qui s’adresser ?

En cas d’urgence: une simple demande de PCH sur papier libre attestant de vos besoins (aide humaine, technique etc.…) et du montant prévisible de ces frais, ainsi qu’un justificatif d’urgence délivré par un professionnel de santé doivent être adressés à la Maison départementale des personnes handicapées de votre lieu de résidence. La PCH peut alors vous être attribuée dans un délai de 15 jours.
• Dans tous les autres cas, il faut vous adresser à la Maison départementale des personnes handicapées, du lieu de résidence et remplir le formulaire : cerfa n°13788*01 accompagné du certificat médical cerfa n°13878*01 daté de moins de 3 mois.
• Votre dossier sera alors examiné par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui dispose ensuite de 4 mois pour rendre sa décision. Au-delà, il s’agit d’un refus d’attribution de la PCH, contre lequel vous pouvez engager une procédure de conciliation.