Bien accompagner le malade d’Alzheimer

Elderly woman with granddaughterPassé le choc de l’annonce du diagnostic, le patient et son conjoint -ou son enfant- doivent peu à peu apprendre à vivre avec et malgré la maladie d’Alzheimer.

Ce qui est loin d’être évident. Surmonter l’épreuve de la maladie, tout comme celle de vivre aux côtés d’une personne qui change au fil des jours, requiert non seulement des forces et une patience décuplée mais également un véritable apprentissage.
Il passe, bien souvent par une succession de « deuils » celui de l’autonomie perdue, d’abord pour le malade, conscient au stade léger à modéré de la maladie, de ses absences, de ses égarements, de sa perte d’emprise sur les actes du quotidien, ce qui l’attriste et le rend anxieux, nerveux car déstabilisé.
De son côté, l’aidant, conjoint ou enfant doit faire le deuil du passé. Tout ne sera plus comme avant…

Comment faire le deuil de l’autonomie de ses parents, au point de devenir le père ou la mère de son propre père ou de sa mère ?
Les rôles s’inversent et personne n’est jamais prêt à affronter une telle situation.
Dans ce processus d’acceptation et d’adaptation, le couple aidant-aidé ne doit pas rester pas seul.
Hélas, nombreux sont celles et ceux qui déplorent le manque d’informations et d’accompagnement, en dehors d’une visite tous les six mois, puis tous les trois mois chez le neurologue.
D’autant, que par peur d’être stigmatisée, la famille du malade d’Alzheimer a tendance à se replier sur elle-même, voire à cacher la maladie à son entourage.
Parfois s’installe une forme de déni de la maladie, ce qui complique encore un peu plus une situation déjà douloureuse.
Ainsi, pour le bien du malade et de son aidant, il faut tenter à tout prix de sortir de l’isolement, et ne pas hésiter à demander de l’aide auprès des associations telles que France Alzheimer*, implantées un peu partout en France, et dont la mission est de soutenir au quotidien le couple aidant-aidé.

*France-Alzheimer 0.811.112.112