En savoir plus sur les structures Alzheimer

Une enquête menée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) et la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) sur quelques 3500 établissements et services pour malades d’Alzheimer, conclut que ces structures sont bien intégrées dans leur environnement.

Elles répondent aux deux objectifs recherchés : la prise en charge médico-sociale des malades d’Alzheimer et le besoin de répit des familles d’aidants.

L’accueil de jour

Parmi les 1171 accueils de jour passés en revue par la CNSA et la DGCS, on compte une moyenne de 24 patients accueillis par centre pour une période de 45 jours. 88% d’entre eux sont des malades d’Alzheimer ou souffrant de troubles apparentés.
La prise en charge de ces patients est assurée par une équipe médicale généralement composée de trois professionnels pour 10 malades : aide-soignant, aide médico-psychologique, psychologue et infirmier.
Ces accueils de jours « s’inscrivent de mieux en mieux dans leurs territoires, et continuent nouer des partenariats avec les autres acteurs de l’aide à l’autonomie », tel que le CLIC (centre d’information et de coordination pour personnes âgées. selon les conclusions de l’étude.

Les structures d’accueil temporaire

Parmi les 1542 structures d’accueil temporaire pour patients Alzheimer, observées par la CNSA, il est apparu que ces structures accueillent généralement une vingtaine de patients pour un à deux séjours par an, d’une durée totale de 35 jours, programmés à l’avance.

« Un bon tremplin, pour éviter les placements en catastrophe »

Elles répondent ainsi « à deux besoins principaux conformément à leur missions: le répit des aidants durant les périodes de vacances et la préparation à l’entrée dans un établissement d’hébergement permanent. »
Il est vrai que le séjour temporaire est considéré comme une étape nécessaire pour faciliter l’intégration des malades d’Alzheimer en établissement. Lorsqu’il n’y a pas d’urgence médicale, mieux vaut opter pour un hébergement ponctuel, plus progressif moins traumatique pour le patient comme pour la famille.
C’est encore la meilleure formule pour assurer du répit aux proches épuisés physiquement et psychologiquement par une surveillance et assistance 24 heures sur 24.
Ce genre de séjour devrait largement se développer avec l’aide au répit bientôt allouée par le gouvernement aux aidants des malades d’Alzheimer, situés au stade très avancé de la maladie.

Il s’agit vraisemblablement d’un titre de 500 euros par an pour un hébergement provisoire en maison de retraite ou en EHPAD.

Les soins à domicile avec l’Équipe Spécialisée Alzheimer (ESA)

Très utiles et attendues par un nombre croissant de malades Alzheimer à domicile, les ESA font partie du dispositif mis en place par le Plan Alzheimer 2008-2012, prolongé par l’actuel gouvernement.
C’est un véritable service rendu aux familles, qui n’ont pas à se déplacer, et peuvent bénéficier à la maison d’un suivi personnalisé, effectué par des spécialistes de la maladie d’Alzheimer. Une quinzaine de séances de stimulation cognitive et rééducation psychomotrice sont généralement allouées sur une période de trois mois.
Ainsi, les 254 services participant à l’étude révèlent avoir suivi chacune en moyenne 43,6 patients en 2012, pour une durée de prise en charge d’environ 13,7 semaines. 72,3% de ces équipes sont portées par un service de soins infirmiers à domicile (Ssiad).

Les pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) situés au sein des EHPAD

Sur les 450 PASA passés au crible, il est apparu que la moitié d’entre eux sont rattachés à des structures publiques, et un tiers à des structures privées à but non lucratif. Une trentaine de personnes présentant des troubles modérés du comportement y sont accueillies chaque année. 13 en ressortent définitivement.
Ce sont des petites structures, l’espace dédié est généralement inférieur à 150 m2. Seuls 20% des PASA sont ouverts sans interruption, tandis que la grande majorité fonctionne 5 jours sur 7.

Les Unités d’Hébergement Renforcées (UHR) situées au sein des EHPAD

Elles sont destinées à héberger une vingtaine de patients en moyenne, généralement souffrant de « troubles perturbateurs du comportement, d’agressivité, d’agitation et pour près de 24% de comportements moteurs aberrants; la moitié des patients sont traités par des anxiolytiques  » note le rapport.
Pour mener à bien cette lourde prise en charge, les UHR disposent de locaux plus grands avec une surface moyenne de 747 m2.
Enfin, lorsque ces patients Alzheimer quittent l’UHR c’est, pour les trois quarts d’entre eux, afin de rejoindre un autre service toujours situé au sein même de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Sources: Rapport du CNSA et DGCS publié sur Localtis Info le 4-12-2013