Pourquoi et comment diagnostiquer la maladie d’Alzheimer ?

225 000 personnes sont diagnostiquées Alzheimer chaque année en France. Soit 700 par jour…

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C’est uniquement le neurologue, le gériatre ou le psychiatre, sur recommandation du médecin de famille, qui est chargé d’établir le diagnostic de la maladie d’Alzheimer, et cela après une série d’examens spécifiques, pratiqués au sein d’une consultation mémoire, dans un centre labellisé, à l’hôpital ou au cabinet.

 

Savoir pour mieux prévoir

L’importance d’un diagnostic précoce est capitale, pour une meilleure prise en charge, malgré le fait que l’on ne peut pas encore « guérir » de la maladie d’Alzheimer.

En effet, on estime qu’actuellement un malade sur deux n’est pas diagnostiqué.

Or plus la personne sera prise en soin rapidement, plus le traitement médicamenteux ainsi que les activités thérapeutiques dédiées pourront réduire les symptômes de la maladie et offrir au patient une plus grande qualité de vie. Il pourra ainsi conserver son autonomie plus longtemps.
De plus, il sera pleinement associé aux prises de décision concernant son avenir, ses droits, sur le plan social, moral et juridique. Et avant tout, ses choix personnels de lieu de vie.
On note un délai de 24 mois en moyenne, entre l’apparition des premiers signes de la maladie et l’annonce du diagnostic.

Les personnes tardent en effet à consulter, par appréhension ou par négligence, et c’est bien souvent l’inquiétude et la pression des proches qui s’avèrent déterminantes.
Parfois, la maladie d’Alzheimer est déjà très avancée quand le diagnostic arrive. Dans tous les cas, il est souvent vécu comme un choc traumatique par la personne concernée et par sa famille.
Pour autant, un véritable plan d’aide et soins personnalisés doit se mettre en place rapidement, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) afin d’accompagner le mieux possible le patient Alzheimer et son aidant familial.

Les 4 étapes du diagnostic sont les suivantes:

1. Le bilan neuropsychologique
Il permet d’évaluer les troubles de la mémoire, de l’orientation dans l’espace et dans le temps, le niveau de compréhension, d’attention et de raisonnement de la personne. A travers une série de tests, le neurologue pourra déterminer si ces troubles sont liés ou non à la maladie d’Alzheimer, ou s’il s’agit d’un autre type de démence, vasculaire, par exemple.

2. L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) ou le scanner cérébral
Il permet de détecter une atrophie des hippocampes. En effet, siège de la mémoire, l’hippocampe est la première zone touchée par la maladie d’Alzheimer. L’IRM montre généralement une réduction de sa taille. D’autres lésions, d’origine vasculaire, ou des tumeurs cérébrales peuvent être détectées par l’IRM.

3. L’examen neurologique
Il permet de détecter les troubles de la marche, de l’équilibre et d’éventuels tremblements liés au syndrome de Parkinson.

4. Le bilan médical
Il comprend des analyses de sang, d’urine, un examen clinique complet portant sur l’état de santé cardio-vasculaire, le contrôle de la vue, de l’ouïe, afin d’écarter l’existence d’autres causes possibles ou la présence de maladies infectieuses responsables du déclin cognitif.

Ce n’est qu’au terme de ces 4 étapes que le spécialiste sera en mesure de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer.